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Programmation ETS circulation eau chaude
#51
Mazette, l’ambiance règne ici…

Je ne veux pas trop m’immiscer dans votre polémique, juste remarquer 2 choses :
  • Une un peu futile Wink . J’ai du mal à imaginer comment on peut prendre une douche à 50 °C, même en hiver quand il fait froid. Je viens de faire un essai très scientifique selon le protocole suivant :
    ☑ S’assurer que l’eau chaude distribuée au robinet de ma cuisine est bien à environ 50 °C – C’est bon, mes sondes de boucle indiquent 54 °C au départ, 50 °C au retour.
    ☑ Ouvrir le robinet un moment pour être sûr que l’eau chaude délivrée a bien atteint cette température de 50 à 54 °C – C’est bon, ça fume (!)…
    ☐ Mettre la main sous le robinet.

    L’effet en sans appel : « Ouaille ! P…tain que c’est chaud ! Je me crame ! »: Je ne tiens pas 3 secondes.
    J’ai même mesuré avec un thermomètre : il faut descendre à 44 °C pour que j’arrive à laisser ma main sous le jet sans impression trop désagréable… mais je le sens encore maintenant que ma main est au-dessus de mon clavier.
    Alors pour une douche… Personnellement, à 38 °C et en flux un peu dense, je trouve que c’est déjà très chaud…
  • Au cours de vos débats, vous n’évoquez pas la règlementation (française) qui dit :
Citation :2. Les points de puisage à risque définis dans le présent alinéa sont les points susceptibles d'engendrer l'exposition d'une ou plusieurs personnes à un aérosol d'eau ; il s'agit notamment des douches. Afin de limiter le risque lié au développement des légionelles dans les systèmes de distribution d'eau chaude sanitaire sur lesquels sont susceptibles d'être raccordés des points de puisage à risque, les exigences suivantes doivent être respectées pendant l'utilisation des systèmes de production et de distribution d'eau chaude sanitaire et dans les 24 heures précédant leur utilisation :
- lorsque le volume entre le point de mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est supérieur à 3 litres, la température de l'eau doit être supérieure ou égale à 50 °C en tout point du système de distribution, à l'exception des tubes finaux d'alimentation des points de puisage. Le volume de ces tubes finaux d'alimentation est le plus faible possible, et dans tous les cas inférieur ou égal à 3 litres ;

Je comprends que toute la boucle doit être en permanence à une température supérieure à 50 °C et cela ne me semble pas laisser la place à des interruptions de fonctionnement du circulateur de boucle (même la nuit, ce que tout le monde semble pourtant faire). Quelqu’un saurait-il dégoter des sources (faisant un tant soit peu autorité) qui détaillent ce qu’on a le droit de faire ou pas en logement individuel ?


Sources intéressantes en attendant (mais qui n’apportent pas de réponse à ma question) :
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#52
Salut Dibou,

Juste un point concernant le texte que tu as cité :
Citation :2. ......... les exigences suivantes doivent être respectées pendant l'utilisation des systèmes de production et de distribution d'eau chaude sanitaire et dans les 24 heures précédant leur utilisation :
- lorsque le volume entre le point de mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est supérieur à 3 litres, la température de l'eau doit être supérieure ou égale à 50 °C en tout point du système de distribution, à l'exception des tubes finaux d'alimentation des points de puisage. Le volume de ces tubes finaux d'alimentation est le plus faible possible, et dans tous les cas inférieur ou égal à 3 litres ;

Cela veut en aucun cas dire que l'eau doit être maintenue en permanence à la température de 50°C mais qu'elle doit être amenée à la température de 50°C au moins une fois dans les 24h précédant son utilisation finale.
C'est tout ce qu'il y a de plus logique quand on sait que les légionelles se développent dans une eau entre 25 et 45°C et qu'elles sont tuées dès que la température dépasse les 48°C.
En faisant fonctionner la circulation d'une eau à 50°C on "nettoie" ainsi le circuit d'ECS.

Et pour ceux qui sont ceinture et bretelles, vous laissez votre douche couler avec juste de l'eau chaude les 2 premières minutes avant de vous mettre dessous Big Grin  .... le temps que l'eau résiduelle du circuit ECS soit remplacée par l'eau en provenance du ballon .... mais dans ce cas il n'y a plus aucun intérêt à une boucle sanitaire.
Le perfectionnement de soi et l'accession à sa légende personnelle passe obligatoirement par le partage de son savoir et de son expérience avec les profanes en demande d'initiation. (R. Bach)
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#53
Oui mais…  Undecided

Dans le fond je suis assez d’accord avec tout ce que tu écris, mais je cherche juste à comprendre ce qu’impose la règlementation.

Un point important cependant : il ne « suffit » pas de chauffer à plus de 50 °C pour éliminer les légionelles. Ce document Caleffi est assez complet et, si tu lis ce qu’il est écrit page 10, tu verras que la durée de l’élévation en température compte. D’ailleurs la règlementation française ne s’y est pas trompée, puisque le tableau en annexe de l’arrêté (il faut télécharger le PDF du journal officiel pour le voir), même s’il ne s’applique qu’aux installations de plus de 400 litres, indique bien des durées de montée en température dépendant de ladite température…

Ensuite, je ne partage pas forcément ton interprétation du texte de l’arrêté. Il est certain que cette formulation « dans les 24 heures précédant leur utilisation » est ambigüe ; cela aurait été moins équivoque s’il avait été écrit « pendant les 24 heures précédant leur utilisation  » (ça rappelle la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies cette affaire-là). Mais d’un autre coté, la durée de ce maintien à plus de 50 °C n’étant pas précisée, dans le doute, j’aurais plutôt compris ça comme « pendant toute la durée de 24 heures qui précède l’utilisation ».
À défaut, on serait forcé de considérer qu’il suffit d’élever l’eau à plus de 50 °C pendant 1 seconde au cours des 24 heures qui précèdent pour que ce soit conforme (?). J’aurais du mal à admettre que nos législateurs, qui sont plutôt du genre « ceinture et bretelles » eussent pu considérer une telle approche… surtout lorsque la science dit clairement que cela ne suffit pas. Ce que semble dire la science (ou plutôt ceux qui la rapportent), c’est « Dans la pratique, le graphique nous garantit que si l’eau est maintenue au-dessus de 50°C il n’y a aucun risque que la légionelle se développe, au contraire son élimination se produit en quelques heures » (toujours page 10 du doc Caleffi). En présence de ces termes « maintenir » et « en quelques heures », imposer règlementairement 24 heures me semblerait assez cohérent avec les habitudes règlementaires…

C’est donc sur ce point précis que j’aimerais trouver une position claire, étant entendu que je suis tout à fait disposé à admettre ton interprétation, qui sous-entendrait que le législateur se fût dit : « Bon, pour une installation où le risque est moindre, on ne va pas préciser la durée, partant du principe que s’ils préchauffent à 50 °C, c’est déjà pas mal… »… Mais je ne suis pas (encore) convaincu que ce soit son intention.

Dernière chose pour revenir à ce que tu fais chez toi :
En arrêtant le circulateur lorsque l’eau chaude atteint la nourrice, tu n’es pas conforme, puisque l’eau du tronçon de retour n’a, elle, pas atteint les 50 °C requis. Or, la règlementation dit bien (quelle que soit l’interprétation qu’on fait du point précédent) « en tout point du système de distribution, à l'exception des tubes finaux d'alimentation des points de puisage ». Pour être conforme (mais j’ai bien compris que ce n’était pas un objectif absolu pour toi), il vaut mieux mesurer la température au point de retour de la boucle à la chaufferie (en admettant qu’il n’y pas de ramification).
C’est ce que je prévois de faire chez moi. Ce que j’imaginais même, c’est de déclencher l’arrêt à une température un peu plus faible, comme 48 °C, pour ne pas être perturbé en cas de légers défauts, mais avec une temporisation de 3 à 5 minutes avant l’arrêt effectif du circulateur, histoire d’avoir quand même une durée non nulle de maintien à plus de 50 °C, tout en limitant les risques liés aux ramifications (car j’en ai 3). La question qui me reste à trancher, c’est : est-ce que je fais ça à chaque besoin d’eau chaude (i.e. à des plages horaires prédéterminées + capteur de présence dans la salle de bain) ou uniquement une fois par jour…
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#54
Effectivement Dibou ... je suis entièrement d'accord avec toi : le texte officiel est aussi précis et clair qu'une bouteille d'encre !!!!

Maintenant concernant nos installations résidentielle, il me semble qu'il ne faille pas céder à une psychose et se dire qu'une boucle sanitaire non chauffée pendant quelques heures va déclencher une épidémie de légionellose morbide dans le foyer.
Déjà pour que la bactérie prolifère il faut une eau stagnante. Ensuite pour que cette bactérie devienne dangereuse, il faut qu'elle atteigne une concentration supérieure à 1000 UFC (unités formant colonie) ce qui ne se fait pas en quelques secondes.
Il faut environ 5 à 7 jours pour qu'une eau contaminée et stagnante puisse atteindre de telles concentrations. Si vous faites tourner votre boucle au minimum deux fois par jour, les bactéries libres contenues dans le circuit vont être ramenée vers le ballon qui lui est à plus de 60°C .... et à cette température les légionelles ne survivent pas plus de quelques minutes. Quoi qu'il arrive, le biofilm conservera des souches de la bactérie et le cycle reprendra dès que vous arrêterez le puisage.

Dites vous bien que si vous habitez à proximité d'une mare, d'un lac ou d'un étang, vous respirez toute l'année des légionelles qui sont contenues dans l'eau d'évaporation (brouillard particulièrement) et vous êtes toujours en vie.

Pour ceux qui sont intéressés par l'étude et l'impact des légionelles , je vous conseille de lire cette thèse de doctorat en pharmacie ( http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SC...AMILLE.pdf) datant de 2010 et portant exclusivement sur ces petites bébètes.
Le perfectionnement de soi et l'accession à sa légende personnelle passe obligatoirement par le partage de son savoir et de son expérience avec les profanes en demande d'initiation. (R. Bach)
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