21/03/2021, 10:11:09
Oui mais…
Dans le fond je suis assez d’accord avec tout ce que tu écris, mais je cherche juste à comprendre ce qu’impose la règlementation.
Un point important cependant : il ne « suffit » pas de chauffer à plus de 50 °C pour éliminer les légionelles. Ce document Caleffi est assez complet et, si tu lis ce qu’il est écrit page 10, tu verras que la durée de l’élévation en température compte. D’ailleurs la règlementation française ne s’y est pas trompée, puisque le tableau en annexe de l’arrêté (il faut télécharger le PDF du journal officiel pour le voir), même s’il ne s’applique qu’aux installations de plus de 400 litres, indique bien des durées de montée en température dépendant de ladite température…
Ensuite, je ne partage pas forcément ton interprétation du texte de l’arrêté. Il est certain que cette formulation « dans les 24 heures précédant leur utilisation » est ambigüe ; cela aurait été moins équivoque s’il avait été écrit « pendant les 24 heures précédant leur utilisation » (ça rappelle la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies cette affaire-là). Mais d’un autre coté, la durée de ce maintien à plus de 50 °C n’étant pas précisée, dans le doute, j’aurais plutôt compris ça comme « pendant toute la durée de 24 heures qui précède l’utilisation ».
À défaut, on serait forcé de considérer qu’il suffit d’élever l’eau à plus de 50 °C pendant 1 seconde au cours des 24 heures qui précèdent pour que ce soit conforme (?). J’aurais du mal à admettre que nos législateurs, qui sont plutôt du genre « ceinture et bretelles » eussent pu considérer une telle approche… surtout lorsque la science dit clairement que cela ne suffit pas. Ce que semble dire la science (ou plutôt ceux qui la rapportent), c’est « Dans la pratique, le graphique nous garantit que si l’eau est maintenue au-dessus de 50°C il n’y a aucun risque que la légionelle se développe, au contraire son élimination se produit en quelques heures » (toujours page 10 du doc Caleffi). En présence de ces termes « maintenir » et « en quelques heures », imposer règlementairement 24 heures me semblerait assez cohérent avec les habitudes règlementaires…
C’est donc sur ce point précis que j’aimerais trouver une position claire, étant entendu que je suis tout à fait disposé à admettre ton interprétation, qui sous-entendrait que le législateur se fût dit : « Bon, pour une installation où le risque est moindre, on ne va pas préciser la durée, partant du principe que s’ils préchauffent à 50 °C, c’est déjà pas mal… »… Mais je ne suis pas (encore) convaincu que ce soit son intention.
Dernière chose pour revenir à ce que tu fais chez toi :
En arrêtant le circulateur lorsque l’eau chaude atteint la nourrice, tu n’es pas conforme, puisque l’eau du tronçon de retour n’a, elle, pas atteint les 50 °C requis. Or, la règlementation dit bien (quelle que soit l’interprétation qu’on fait du point précédent) « en tout point du système de distribution, à l'exception des tubes finaux d'alimentation des points de puisage ». Pour être conforme (mais j’ai bien compris que ce n’était pas un objectif absolu pour toi), il vaut mieux mesurer la température au point de retour de la boucle à la chaufferie (en admettant qu’il n’y pas de ramification).
C’est ce que je prévois de faire chez moi. Ce que j’imaginais même, c’est de déclencher l’arrêt à une température un peu plus faible, comme 48 °C, pour ne pas être perturbé en cas de légers défauts, mais avec une temporisation de 3 à 5 minutes avant l’arrêt effectif du circulateur, histoire d’avoir quand même une durée non nulle de maintien à plus de 50 °C, tout en limitant les risques liés aux ramifications (car j’en ai 3). La question qui me reste à trancher, c’est : est-ce que je fais ça à chaque besoin d’eau chaude (i.e. à des plages horaires prédéterminées + capteur de présence dans la salle de bain) ou uniquement une fois par jour…
Dans le fond je suis assez d’accord avec tout ce que tu écris, mais je cherche juste à comprendre ce qu’impose la règlementation.
Un point important cependant : il ne « suffit » pas de chauffer à plus de 50 °C pour éliminer les légionelles. Ce document Caleffi est assez complet et, si tu lis ce qu’il est écrit page 10, tu verras que la durée de l’élévation en température compte. D’ailleurs la règlementation française ne s’y est pas trompée, puisque le tableau en annexe de l’arrêté (il faut télécharger le PDF du journal officiel pour le voir), même s’il ne s’applique qu’aux installations de plus de 400 litres, indique bien des durées de montée en température dépendant de ladite température…
Ensuite, je ne partage pas forcément ton interprétation du texte de l’arrêté. Il est certain que cette formulation « dans les 24 heures précédant leur utilisation » est ambigüe ; cela aurait été moins équivoque s’il avait été écrit « pendant les 24 heures précédant leur utilisation » (ça rappelle la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies cette affaire-là). Mais d’un autre coté, la durée de ce maintien à plus de 50 °C n’étant pas précisée, dans le doute, j’aurais plutôt compris ça comme « pendant toute la durée de 24 heures qui précède l’utilisation ».
À défaut, on serait forcé de considérer qu’il suffit d’élever l’eau à plus de 50 °C pendant 1 seconde au cours des 24 heures qui précèdent pour que ce soit conforme (?). J’aurais du mal à admettre que nos législateurs, qui sont plutôt du genre « ceinture et bretelles » eussent pu considérer une telle approche… surtout lorsque la science dit clairement que cela ne suffit pas. Ce que semble dire la science (ou plutôt ceux qui la rapportent), c’est « Dans la pratique, le graphique nous garantit que si l’eau est maintenue au-dessus de 50°C il n’y a aucun risque que la légionelle se développe, au contraire son élimination se produit en quelques heures » (toujours page 10 du doc Caleffi). En présence de ces termes « maintenir » et « en quelques heures », imposer règlementairement 24 heures me semblerait assez cohérent avec les habitudes règlementaires…
C’est donc sur ce point précis que j’aimerais trouver une position claire, étant entendu que je suis tout à fait disposé à admettre ton interprétation, qui sous-entendrait que le législateur se fût dit : « Bon, pour une installation où le risque est moindre, on ne va pas préciser la durée, partant du principe que s’ils préchauffent à 50 °C, c’est déjà pas mal… »… Mais je ne suis pas (encore) convaincu que ce soit son intention.
Dernière chose pour revenir à ce que tu fais chez toi :
En arrêtant le circulateur lorsque l’eau chaude atteint la nourrice, tu n’es pas conforme, puisque l’eau du tronçon de retour n’a, elle, pas atteint les 50 °C requis. Or, la règlementation dit bien (quelle que soit l’interprétation qu’on fait du point précédent) « en tout point du système de distribution, à l'exception des tubes finaux d'alimentation des points de puisage ». Pour être conforme (mais j’ai bien compris que ce n’était pas un objectif absolu pour toi), il vaut mieux mesurer la température au point de retour de la boucle à la chaufferie (en admettant qu’il n’y pas de ramification).
C’est ce que je prévois de faire chez moi. Ce que j’imaginais même, c’est de déclencher l’arrêt à une température un peu plus faible, comme 48 °C, pour ne pas être perturbé en cas de légers défauts, mais avec une temporisation de 3 à 5 minutes avant l’arrêt effectif du circulateur, histoire d’avoir quand même une durée non nulle de maintien à plus de 50 °C, tout en limitant les risques liés aux ramifications (car j’en ai 3). La question qui me reste à trancher, c’est : est-ce que je fais ça à chaque besoin d’eau chaude (i.e. à des plages horaires prédéterminées + capteur de présence dans la salle de bain) ou uniquement une fois par jour…