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Calibre disjoncteur pour alimentation ?
#1
Bonjour,

Je viens de me rendre compte que j'avais utilisé 2 disjoncteurs (alim redondante) de calibre 16A pour protéger une alimentation MDT STR-0640, est-ce que ce n'est pas un peu trop ? Si oui, à combien est-ce que je peux descendre ? 2A suffirait pour 0,64A non ?
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#2
Bonjour,
Ton disjoncteur ne protège pas ton alimentation mais la ligne donc si c'est du 1,5 mm2 c'est correct.
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#3
Oui largement
KNX Partner Base / Avancé

Ma boite de MP est pleine, merci de créer un post si vous avez une question, cela profitera a tout le monde.
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#4
0,64 A... en 29 V !
soit 18,56 W
soit 0,081 A en 230 V.

Bon OK, mon raisonnement ignore le rendement de l'alim, les pertes, etc. mais tu es encore loin des 2 A

2 A sur le secteur 230 V, ça fait 460 W, ce qui permet d'alimenter pas mal de petits équipements en fait.
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#5
Dans le post "mode d'emploi et découverte" l'alim est protégée par un 2A.
Elle pourrait être câblée avec beaucoup plus petit que du 1.5 mm2 en fait. 

Ce n'est pas fait comme ça pour des raisons de convention (ou règles) électriques ?
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#6
Ives tu dis "la ligne est en 1.5mm2" => 16A, oui parce que c'était le plus petit fil que j'avais sous la main, mais comme dit pierrep est-ce que je n'aurai pas pu cabler avec plus petit (si j'avais eu) ? parce que j'ai rien d'autre que l'alim sous chacun de ces 2 disjoncteurs.
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#7
Bonjour
Dans la norme c est un 2A 1.5mm2 par fonction
Page 239 livre rouge promotelec

Dans doc de l alim, 0.75 à 2.5mm2
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#8
(12/09/2020, 23:13:44)liohau a écrit : Ives tu dis "la ligne est en 1.5mm2" => 16A, oui parce que c'était le plus petit fil que j'avais sous la main, mais comme dit pierrep est-ce que je n'aurai pas pu cabler avec plus petit (si j'avais eu) ? parce que j'ai rien d'autre que l'alim sous chacun de ces 2 disjoncteurs.

On peut adopter deux approches : une purement théorique et une réglementaire.

L'approche purement théorique vise à limiter la chute de tension entre le début et le bout de la ligne, chute due à la résistance de celle-ci, elle-même dépendant de son matériau, sa section et sa longueur. Il y a des formules qui modélisent la situation... on peut trouver ça simple ou compliqué selon sa propre culture scientifique. Mais dans tous les cas, des outils de calcul en ligne comme celui-ci facilitent la vie : Calcul de section de câble électrique.

Pourquoi tout repose sur l'objectif de limiter la chute de tension ?
  • D'une part pour qu'il en reste suffisamment au bout : un appareil prévu pour du 230 V ne s'attend pas forcément à ce qu'on lui applique une tension de 180 V (il n'empêche qu'il y a plein de charges qui supportent ça sans broncher : lisez par exemple l'étiquette d'une alimentation d'appareil électronique).
  • D'autre part (et surtout !) parce ce que chute de tension signifie échauffement . Et oui, la ligne se comporte comme une gentille résistance qui chauffe : elle-même, et son entourage immédiat. C'est donc déjà a minima, du gaspillage d'énergie. En outre, si l'entourage immédiat ne permet pas de dissiper cette chaleur, la température peut croitre jusqu'à ce que le conducteur ou son entourage fonde, se consume, brûle, etc. ce qui, en général, n'est pas particulièrement recherché.
Dans ton cas, pour 2 A sur 2 m de long (je fais cette hypothèse puisque on reste dans le coffret), et en prenant un objectif de chute de tension minimale (1 %), le calcul (pour du cuivre) donne 0,08 mm². Donc si tu trouves du fil de 0,1 mm² (avec un isolant adapté à du 230 V !), la théorie te dirait « no problem ».

Reste l'approche réglementaire :
Là, je vais laisser les spécialistes de la NF C 15-100 te répondre.
Pour faire le lien avec ce qui précède, je préciserai juste que cette réglementation résulte, notamment, de :
  • limites réglementaires de chute de tension (telles que 3 % pour l'éclairage ou 5 % pour le reste) ;
  • limites réglementaires de dissipation de chaleur dans les circuits, liées à des règles de pose des conducteurs (par ex : s'il est interdit de bourrer 75 fils dans une pauvre goulotte, c'est en grande partie, pour permettre la dissipation thermique par conducto-convection) ;
  • limites réglementaires de longueur de ligne ;
  • caractéristiques réglementaires des organes de protection (Un disjoncteur de 2 A n'est pas juste un disjoncteur qui coupe dès que l'intensité dépasse 2 A ; c'est en réalité un disjoncteur ayant une réponse conforme à la courbe caractéristique réglementaire C2, qui intègre la durée de la surintensité) ;
  • caractéristiques réglementaires des équipements (plage de tension admissible en entrée) ;
  • caractéristiques réglementaires des lignes : matériau (cuivre), longueur maximale, conductivité thermique des isolants, ventilation ;
  • estimation du risque que quelqu'un fasse une erreur quelque part…
Elle résulte aussi un peu de l'état de l'art technique et de ce qui est disponible sur le marché.

J'ai insisté sur le mot réglementaire pour rappeler que toutes ces règles sont parfaitement arbitraires. Elles constituent simplement un cadre général cohérent, adapté aux usages et pas trop complexe à mémoriser par les acteurs du système, dans le but d'assurer notre sécurité. Aussi, il est raisonnable, préférable, voire indispensable (chacun jugera selon son projet de vie en société) de les respecter.
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#9
En industriel, avec des logiciels spécialisés comme Ecodial ou autres il y a systématiquement pour le calcul de section, la prise en compte :
  • de la contrainte thermique maximale admissible du câble pour une matière donnée (Cu ou Alu) et un mode de pose donné (canalisation encastrée, chemin de câble, etc)
  • de la chute de tension maximale admissible qui va dépendre de la de la longueur de la ligne mais aussi du schéma des liaisons à la terre (en schéma IT et TN, la protection des personnes est assurée par les dispositifs magnétiques (ou court-retard) des disjoncteurs et non par les dispositifs différentiels.
Pour les locaux d’habitation :
- le schéma des liaisons à la terre étant obligatoirement TT,
-  les modes de poses, les longueurs de lignes et les types de circuits étant limités (et de faibles puissances) la norme fixe des règles simplifiées dont l'utilisation de disjoncteurs courbe C  uniquement et dont le calibre maximal dépend de la section du câble.
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#10
(12/09/2020, 23:13:44)liohau a écrit : Ives tu dis "la ligne est en 1.5mm2" => 16A, oui parce que c'était le plus petit fil que j'avais sous la main, mais comme dit pierrep est-ce que je n'aurai pas pu cabler avec plus petit (si j'avais eu) ? parce que j'ai rien d'autre que l'alim sous chacun de ces 2 disjoncteurs.
Tu aurais pu mais ça ne change rien à la sécurité. En cas de court-circuit cette ligne de 1, 5 mm² est protégée. Note que le calibre donné dans la norme est le calibre maximal et tu peux toujours mettre un 2 A mais il est utopique de penser qu'il protégera ton alimentation KNX !
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#11
(13/09/2020, 07:29:21)fabric24 a écrit : Bonjour
Dans la norme c est un 2A 1.5mm2 par fonction
Page 239 livre rouge promotelec

Dans doc de l alim, 0.75 à 2.5mm2

Bonjour,

Le guide Promotelec n'est pas la NF C 15-100 ; c'est un guide ! Même si les conseils sont pertinents, il va dans certains cas au-dessus des exigences de la NF C 15-100.
Concernant le calibre des protections, le tableau 10-1F de la NF C 15-100 prévoit des disjoncteurs de calibre de 2 A Sur le circuit de la VMC et le circuit d'asservissement tarifaire.
Pour les autres circuits le calibra maximal du disjoncteur c'est :
- 1,5 mm² : 16 A
- 2,5 mm² : 20 A
- 4 mm² : 25 A
- 6 mm² : 32 A
et comme indiqué dans mon message précédent, il est toujours possible de mettre un calibre inférieur.

Il ne faut pas faire dire à la norme ce qu'elle ne dit pas ! Il est possible de vérifier avec la version NF C 15-100 COMPIL de juin 2015 qui est disponible gratuitement sur le site de l'AFNOR.
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#12
Pourquoi ce serait utopique qu'un 2A protège l'alim KNX ?
Dans mon cas, c'est juste qu'il me manquait des 16A, et que j'avais en plus acheté 2 x 2A par erreur, donc je me demandais si je pouvais les échanger...
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#13
Une alimentation KNX est protégée en sortie par construction contre les surcharges (la température va augmenter) et les courts-circuits. La partie côté 230 V ne génère pas de surcharge.

Pour une alimentation qui délivre 640 mA sous 30 V, la consommation côté 230 V sera de l'ordre de 84 mA (approximation en négligeant les pertes). Imaginons qu'elle soit en surcharge de 100 % , le courant côté 230 V serait de 1,7 A. Que va voir ton disjoncteur 2 A  ? Absolument rien ! Sans parler de son temps de déclenchement très grand si le courant atteignait les 2 A (regarde la courbe de déclenchement d'un disjoncteur courbe C qui est c'est normée).
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#14
(13/09/2020, 21:36:23)liohau a écrit : Dans mon cas, c'est juste qu'il me manquait des 16A, et que j'avais en plus acheté 2 x 2A par erreur, donc je me demandais si je pouvais les échanger...

Si c’est ça ton seul problème, la réponse est : oui, tu peux les échanger et ce sera parfaitement conforme à la NF C 15-100 puisque ce circuit sera protégé par un disjoncteur « de calibre de 16 A ou moins ».
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