Lampes basse consommation : attention aux installations électriques !
Les lampes économiques basse consommation, telles que les fluo-
compactes, offrent quelque avantages en comparaison aux lampes à
incandescence classiques : meilleures performances (à en
discuter ...), durée de vie plus longue (ce n'est pas si sur que
ca...) et moins d'échauffement (cela dépends ...).
Nous le savons : la présence de la vapeur de Mercure, génération des
harmoniques, pollution electro-magnétique, pbms d'allumage avec les
minuteries ...etc...etc... nous fait remarquer leur adaptation tout
particulière à l'ECOnomie d'envies industriels :=)
Cependant, elles présentent une caractéristique technique qui peut
poser problème : la valeur du courant d'appel au moment de
l'enclenchement d'une lampe.
En effet, avec une ampoule à incandescence, ce courant d'entrée peut
être jusqu'à 17 fois supérieur au courant nominal indiqué sur les
fiches techniques.
Avec les lampes fluo compactes, la hauteur du courant d'appel peut
être 1000 fois supérieure.
A cause de ce courant d'appel jusqu'à 1000 fois plus élevé à
l'enclenchement pendant un temps de quelques millisecondes, les
contacts des relais qui commutent l'éclairage « ON/OFF » chauffent et
se soudent !!!
Outre les relais, tous les appareils de programmation et d'automatisme
du système d'éclairage (minuteries, détecteurs, interrupteurs...)
peuvent être abîmés.
Conséquence : il devient nécessaire de remplacer ces dispositifs, ce
qui engendre des pannes et des coûts importants.
Le simple remplacement de l'automatisme à l'identique ne suffit pas
car, dans ce cas, il est nécessaire d'installer des automatismes
pouvant gérer ces appels de courant.
La réponse d'un industriel
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Pour protéger les relais, les lampes basse consommation et pérenniser
l'installation de gestion de l'éclairage, Theben, spécialisé dans des
solutions de commandes temporisées et commandes d'éclairage, a
développé la technologie de commutation au point zéro de l'alternance
(ou Zero Crossing). Il s'agit d'assurer un courant proche de zéro au
moment de l'enclenchement du contact du relais. Basé sur un logiciel
développé par l'industriel, le Zero Crossing va simultanément
contrôler la tension, mesurer le temps de commutation des relais et
calculer exactement l'instant où la tension croise le point zéro de
l'alternance pour commuter. En outre, comme cette commutation « douce
» démarre à partir du cycle zéro du sinus, la durée de vie de la
charge s'en trouve prolongée.
Rappel:
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Dans le cadre des engagements du Grenelle Environnement, une
convention a été signée entre le Ministère du Développement Durable et
différents acteurs de la grande distribution et du bricolage pour le
retrait de la vente des ampoules à incandescence et la promotion des
lampes basse consommation (2). Depuis le 30 juin 2009 et jusqu'au 31
décembre 2012, les ampoules à incandescence de 100 W à 25 W sont
progressivement retirées de la vente pour être remplacées par des
lampes basse consommation. Il est indispensable que les installations
de gestion des réseaux d'éclairage soient dotées de technologies
capables de garantir leur fonctionnement sans dommages ni coûts
supplémentaires.
(2) Engagement N° 53 du Grenelle de l'Environnement e t Article 16 du
projet de loi de programme relatif à la mise en oeuvre du Grenelle
Environnement en application de la Directive européenne « EuP »
2005/32/CE du 6 juillet 2005.
Réponse aux commentaires du Laboratoire d'etudes de Theben
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« En fonction de la qualité des composants utilisés pour la
fabrication des lampes, le courant d'appel peut en effet être jusqu'à
1000 fois le courant nominal pendant quelques millisecondes. En
fonction du type de lampe, ce coefficient varie entre 100 et 1000.
Dans le cas que nous avons testé, ce coefficient est d'environ 1000.
Cependant, d'autres tests ont montré que des lampes de puissance
supérieure à 20 W ont un appel de courant inférieur.
Nous constatons donc qu'il n'existe pas vraiment de règle, tout dépend
de la qualité de construction et des composants utilisés.
L'impulsion du courant d'appel des lampes à basse consommation est
capacitive. C'est cette caractéristique qui endommage le contact si
celui-ci n'est pas conçu pour commuter ce type de charge. La
résistance capacitive des lampes à basse consommation, au moment de
l'allumage, peut être comparée à l'effet d'un court-circuit. Ce
phénomène apparaît de plus en plus sur les installations domestiques
où même les interrupteurs manuels traditionnels commencent par générer
des arcs électriques (a terme, les contacts de ces interrupteurs
seront définitivement endommagés).
Par exemple, si 3 lampes basse consommation de 20 W, générant chacune
un courant d'appel de 95 A sur quelques millisecondes, sollicitent un
interrupteur prévu pour commuter à 10 A ou 16 A, la durée de vie de
cet interrupteur sera sérieusement réduite !
C'est pour cette raison que les industriels et fabricants de solutions
de commutation surveillent ce phénomène. »
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Extrait d'un article dans le LeMoniteur.fr
http://www.lemoniteur.fr/189-qualite-sec...lectriques
Qui croit encore au "miracle" de lampes économiques fluocompacts ?
Je n'arrête pas de changer des télérupteurs, des interrupteurs
etc. ... chez mes clients ...
N'oublions pas la sortie d'un nouveau type de lampes à "économie"
d'énergie: celles qui disposent d'un insert en halogène dans une forme
d'une ampoule std.
Les fabricants se sont basés sur les niveaux d'éclairage pour adapter
la source plus économique en énergie. Résultat 70W pour un niveau
d'éclairage d'une ampoule à incond. de 100W : donc 30% d'économie
d'énergie. Là : pas de problème de gradation, durée de vié * 2 par
rapport aux ampoules std.